|
Un mois après l'engagement d'un vaste programme de cessions d'actifs en vue de se
désendetter, Alstom (CA 2002 : 23,4 MdEUR, capitalisation boursière : 445 MEUR) se
démène pour boucler rapidement deux des cessions annoncées.
Concernant la vente des
petites turbines, les négociations seraient très avancées avec le groupe allemand
Siemens. Les analystes estiment que la valeur de cette division entre 700 et 900 MEUR.
La vente de la division Transmission et Distribution (CA 2002 : 3,16 MdEUR) est
également amorcée. Selon le Figaro, cinq candidats ont déclaré leur intérêt pour cette
activité, considérée comme le joyau d'Alstom. Quatre fonds d'investissement
anglo-saxons, spécialisés dans les LBO se seraient portés candidats : CVC Capital
Partners, Doughty-Hanson, Clayton Dubillier and Rice, et Permira. A ces acteurs
financiers s'ajouterait un industriel, le groupe américain General Electric qui serait
seulement intéressé par certains actifs de T&D. L'opération se heurte cependant à
plusieurs problèmes techniques. En effet, T&D est spécialisée dans la vente
d'équipements, l'ingénierie et le développement d'infrastructures pour la distribution
d'énergie. Par définition, la mise en oeuvre de ce type de contrats est longue et les
clients d'Alstom n'acceptent de s'engager qu'à la condition de bénéficier de toutes les
"garanties de bonne fin" requises. Chez T&D, les dédommagements à verser au cas où ces
engagements contractuels ne seraient pas totalement remplis, se chiffrent à 700 MEUR. Ces
engagements hors bilan, en cas de problème, peuvent se transformer en créances,
prioritaires par rapport aux crédits accordés par les banques. D'où la difficulté pour
les investisseurs financiers d'associer les banques à leur projet de reprise dans le
cadre d'un montage LBO, argument qu'ils utilisent pour faire baisser le prix de
transaction, estimé entre 1,5 et 1,7 MdEUR.
|