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Alors qu'Alcatel-Lucent (CA 2007 : 17,8 MdEUR, capitalisation boursière : 4 MdEUR) envisage de céder ses 20,8 % dans Thales (CA 2007 : 12,3 MdEUR, capitalisation boursière : 6,3 MdEUR), Dassault Aviation (CA 2007 : 4,1 MdEUR, capitalisation boursière : 4,4 MdEUR) fait figure du repreneur le plus crédible. Dassault, qui possède 5% du capital de Thales, a officialisé, lundi soir, son intérêt pour la participation d'Alcatel. Au cours actuel de Thales, la transaction représenterait environ 1,4 MdEUR. L'opération aurait déjà été approuvée dans son principe par l'Elysée. Elle ferait de Dassault, le premier actionnaire privé du groupe d'électronique de défense, quasiment à égalité avec l'Etat. Dassault réaliserait une bonne opération sur le plan stratégique, s'imposant comme un acteur clé du paysage de la défense. De tous les fournisseurs de l'armée française, Thales est, en effet, celui qui, de par son portefeuille d'équipements électroniques, occupe la position la plus stratégique, décrypte un très bon connaisseur de la défense. En prenant en partie le contrôle du groupe, Dassault, qui fournit déjà les Rafale, deviendrait incontournable. L'opération garantirait le futur de l'avionneur privé, dont les carnets de commandes militaires attendent toujours des contrats à l'exportation du Rafale.
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