Le crowdfunding séduit de plus en plus de Français : 402 millions d’euros ont été collectés en 2018 sous différentes formes. Du crowdlending au crowequity, tour d’horizon des opportunités à saisir pour diversifier ses investissements.
Le crowdlending a le vent en poupe
Un particulier ou une institution investit une somme restituée par échéances régulières jusqu’au remboursement de son capital. Et les formes de financement participatif par prêt sont nombreuses : il peut s’agit d’un contrat de prêt rémunéré, ou non, d’un contrat par obligations ou encore par « minibons » (bons de caisse spécialement conçus pour le financement participatif). Le crowdlending représente donc une ressource complémentaire au crédit obtenu auprès des banques.
Les particuliers ont la liberté de prendre part à autant de projets qu’ils le souhaitent. Seule contrainte, ils ne peuvent pas investir plus de 2 000 euros pour une opération avec intérêts et 5 000 euros pour les prêts sans intérêts. Pour rappel, le crowdlending reste un placement limité dans le temps : jusqu’à 7 ans pour les prêts avec intérêts et 5 ans pour les minibons.
Le crowdlending a connu une très forte progression en 2018 ! +40 % de fonds collectés soit 273 millions d’euros investis dans des projets participatifs par prêt. En 2018, la majorité des fonds levés par prêt était réalisée par émission d’obligations (plus de 202 millions d’euros collectés).
Depuis le décret du 28 octobre 2016, les entreprises peuvent percevoir jusqu’à 2,5 millions d’euros de fonds collectés en crowdlending pour un projet. Cette somme sera portée à 5 millions d’euros quand loi PACTE entrera en vigueur.
Le crowdequity en déclin ?
Le financement participatif peut également prendre la forme d’investissement en capital (dividendes, plus-values lors de la cession des titres) ou en royalties (commissions sur le chiffre d’affaires). L’entreprise financée fait dans ce cas le choix d’ouvrir son capital à de nouveaux investisseurs pour renforcer ses fonds propres. De leurs côtés, les investisseurs deviennent des actionnaires.
En 2018, le crowdequity a représenté 47,1 M€ de fonds collectés et accuse un recul de 19% par rapport à l’année précédente. Principale explication de ce déclin ? La fin de la défiscalisation de l’ISF-PME (déduction de l’ISF pour 50% du montant des sommes investies dans des PME), est venue renforcer les réticences des investisseurs pour ce modèle.
Par ailleurs, les investisseurs sont dans l’attente de validation d’un amendement déposé par les députés français auprès de la Commission européenne. Celui-ci avait pour objectif de revoir à la hausse la réduction d’impôt sur le revenu de 18% à 25% pour les investissements liés à la souscription au capital d’une PME avant le 31 décembre 2018. Un gain non négligeable pour les potentiels investisseurs. Mais sans nouvelles de Bruxelles, le crowdequity n’a pas décollé pendant l’année.
Le reward crowdfunding ou financement par le don
Le reward crowdfunding fait appel aux particuliers pour financer un projet en fonction de la capacité de chacun – à partir de 5€ pour certains projets. En échange, l’entreprise ou l’association soutenue offre une récompense, symbolique ou non. Pour une start-up, c’est une bonne façon de tester son marché et d’ajuster le tir en fonction des attentes des clients.
Selon le baromètre 2018 du cabinet KPMG et de l’association Financement Participatif France (FPF), le don a la cote : 28 474 projets financés par don sur 33 381 projets participatifs au total en 2018. Au global, le reward crowdfunding est en léger recul de 2% par rapport à 2017 (68,1 M€ de fonds collectés par don avec récompense et 13,5 M€ sans récompense).
Pour en savoir plus :
http://blog.clubfunding.fr/financement-participati...