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Wendel Investissement (CA 2003 : 592 MEUR, capitalisation boursière : 2,1 MdEUR) et Lagardère (CA 2003 : 12,5 MdEUR, capitalisation boursière : 6,9 MdEUR) ont annoncé mercredi être en négociations exclusives jusqu'à mardi prochain minuit sur la cession de 60% des actifs d'Editis, qui représentent un CA de 560 MEUR. Wendel Investissement aurait proposé un prix proche de 660 MEUR, conforme aux attentes des analystes. Lagardère a indiqué que l'offre de Wendel Investissement lui est apparue comme celle répondant globalement le mieux à ses différents critères de sélection, au premier rang desquels figurent le prix, la rapidité de mise en oeuvre, la qualité du projet industriel pour Editis et ses salariés ainsi que la solidité financière de l'acquéreur. L'aval des autorités de Bruxelles à cette vente ne devrait pas poser de problèmes. Lagardère avait acquis la branche édition de Vivendi Universal fin 2002 sur la base d'une valeur d'entreprise de 1,25 MdEUR. Mais cette opération de rachat du numéro un du secteur de l'édition par le numéro deux avait été contestée par les concurrents qui dénonçaient un quasi-monopole dans certains segments clés, comme la distribution de livres en France. Après plus d'un an de négociations avec la Commission Européenne et pour éviter son veto, Lagardère a décidé de se défaire de 60% des actifs d'Editis, en particulier de l'outil de distribution. Si les négociations entre Lagardère et Wendel n'aboutissent pas, possibilité jugée peu probable par les observateurs, Lagardère fera un deuxième tour auprès des cinq acquéreurs dont les offres ont été retenues parmi la douzaine de candidats intéressés. Outre Wendel, il s'agit de Gallimard, Média-Participations, Eurazeo et Paribas Affaires industrielles.
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