|
Le groupe suisse Medmix a commencé à engager des pourparlers en vue de la vente de ses activités en Pologne, suite aux sanctions locales imposées l'année dernière contre Viktor Vekselberg, milliardaire russe et actionnaire de la société, annonce le groupe mercredi.
Bien que le groupe suisse ait suspendu ses activités dans le pays en mai 2022, il conteste toujours ces sanctions, affirmant qu'elles reposent sur une "incompréhension de sa gouvernance et de sa structure actionnariale", souligne-t-il dans le communiqué.
Medmix, qui fabrique notamment des instruments de dosage utilisés dans les soins dentaires et la prise en charge du diabète, est issu d'une scission en 2021 du groupe industriel suisse Sulzer, dont Viktor Vekselberg est actionnaire par le biais d'une société de participation.
En 2018, Viktor Vekselberg, un milliardaire russe d'origine ukrainienne réputé proche de Vladimir Poutine, avait été inscrit sur la liste des oligarques visés par des sanctions du département américain du Trésor en raison de l'invasion de la Crimée. Cela avait contraint Sulzer à racheter précipitamment des actions afin de réduire sa participation à moins de 50%, seuil en dessous duquel les sanctions ne s'appliquaient plus.
En avril 2022, la Pologne l'a ajouté à sa propre liste d'oligarques visés par des sanctions locales suite à l'invasion de l'Ukraine, ce qui a également affecté Sulzer ainsi que sa filiale Medmix, qui avait été introduite séparément en bourse quelques mois plus tôt.
Tant Sulzer que Medmix avaient alors suspendu leurs activités en Pologne.
"Dans le communiqué, le groupe suisse annonce désormais que Medmix a entamé des négociations en vue de céder sa filiale polonaise et de se retirer de ses activités en Pologne", précisant que cette cession devra être approuvée conformément à la réglementation en vigueur.
Dans la foulée, le groupe révise à la baisse sa prévision de marge brute d'exploitation pour 2022 avant la publication de son rapport annuel le 22 février. Celle-ci devrait s'établir autour de 22%, contre une estimation initiale de 24%, en raison des frais de production, de logistique et de stockage pour les produits qui étaient auparavant fabriqués dans son usine de Wroclaw en Pologne et qui ont dû être déplacés vers d'autres sites.
Source : Fusacq
|