|
Le groupe français Nexans (CA 2004 : 4,9 MdEUR, capitalisation boursière : 673 MEUR), le premier fabricant mondial de câbles pour l'énergie, l'industrie et les télécoms, s'intéresse de très près à la cession de la division "câbles et systèmes" de son principal rival, l'équipementier italien Pirelli. Le fabricant de pneus italien, acquéreur de Telecom Italia, avait annoncé en septembre dernier son intention de céder cette branche (qui représente un CA de 3,32 MdEUR, 60 usines dans le monde et plus de 12.000 salariés) afin de financer sa diversification dans les télécoms. Seuls à avoir été sollicités, les fonds d'investissement ont jusqu'à fin avril pour remettre leur offre avant une clôture de l'opération entre quarante-cinq et soixante jours après la signature du protocole de vente. Approché par certains des fonds retenus par le groupe milanais (TPG, Goldmann Sachs et Permira), Nexans veut accélérer les discussions en vue d'apporter à l'un d'entre eux une assise industrielle. Le groupe serait prêt à racheter les activités de Pirelli soit dans la zone des Amériques où il est peu implanté en dehors du Brésil, soit en Asie, soit dans les secteurs des câbles spécialisés pour l'industrie automobile. Nexans a les moyens de ses ambitions, après trois années difficiles, il a redressé ses comptes l'an dernier, son bilan est solide avec une dette de 188 MEUR pour 942 MEUR de fonds propres et il peut mettre sur le marché des activités non stratégiques comme la distribution de matériel électrique. Si cette opération se concrétisait, Nexans, qui a été prudent jusqu'ici dans sa politique de croissance externe, se consolerait de ne pas avoir concrétisé le rachat du pôle T&D d'Alstom acquis par Areva.
|