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Le groupe américain PepsiCo a déclaré dimanche soir à l'Autorité des marchés financiers qu'il ne préparait pas d'offre publique d'achat sur le groupe français Danone (CA 2004 : 13,7 MdEUR, capitalisation boursière : 22 MdEUR). Cependant l’action Danone a marqué un repli limité, les investisseurs considérant que la position du groupe américain pouvait évoluer à l’avenir et que d’autres prédateurs comme Coca Cola ou Nestlé pourraient s’intéresser au groupe agroalimentaire français. Les dirigeants de Danone travaillent à instaurer un noyau d'actionnaires stables qui puisse atteindre très rapidement, en cas d'attaque, la minorité de blocage en droits de vote (34%) pour empêcher toute prise de contrôle rampante, comme celle menée par le groupe Bolloré sur le publicitaire Havas. En effet, depuis la dissolution d'un pacte d'actionnaires qui rassemblait Lazard et la famille italienne Agnelli, avec plusieurs dispositions statutaires dissuasives contre d'éventuels assaillants, Danone, dont la famille Riboud possède désormais moins de 0,5%, est facilement opéable. Son principal actionnaire est le fonds d'investissement Eurazeo avec 3,66% du capital et 7,16% des droits de vote et plus de 80% du capital flotte en Bourse. Cependant, l'idée de faire appel au Crédit Agricole comme actionnaire de référence, évoquée par le quotidien La Tribune, apparaît absurde aux yeux de nombreux experts. La banque, qui ne participe pas directement au capital de Danone, mais uniquement par l'intermédiaire d'un fonds commun de placement (avec 2,58%), n'est présente dans aucun des groupes du CAC 40. Une autre option possible pour Danone est de réaliser une opération de croissance externe, principalement à l'étranger, pour prendre plus de poids et se rendre ainsi plus cher à l'achat.
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