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Rhodia (CA 2004 : 5,7 MdEUR, capitalisation boursière : 2,3 MdEUR) a signé une lettre d'intention avec Shasun (CA 2004 : 73 MUSD), une petite société indienne spécialisée dans la sous-traitance pharmaceutique, pour lui céder son activité de synthèse à façon pour la pharmacie qu'il avait envisagé de fermer. Les modalités financières n'ont pas été dévoilées. Le périmètre correspond à peu près à Chirex, le chimiste américain acquis par Rhodia en 2000 pour 569 MEUR. Cette société représente environ les deux tiers de l'activité de RPS qui a réalisé 230 MEUR de CA en 2004. Avec cette cession, Rhodia élimine son principal foyer de pertes et l’un de ses actifs les plus problématiques : l'entité a représenté 20 MEUR de pertes brutes d'exploitation au cours des neuf premiers mois de 2005, soit la totalité des pertes de la division chimie pharmaceutique dont elle fait partie. Chirex, tout comme la britannique Albright & Wilson, achetée par Rhodia en mars 2000 pour 1,2 MdEUR, cristallisent une bonne partie des accusations de mauvaise gestion adressées à Jean-Pierre Tirouflet, l'ancien dirigeant de Rhodia. Des actionnaires minoritaires, menés par Hugues de Lasteyrie, lui reprochent à la fois de les avoir payées trop cher mais également d'avoir tardé à les déprécier dans les comptes du groupe.
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