|
Saint-Gobain (CA 2004 : 32 MdEUR, capitalisation boursière : 16,7 MdEUR) a annoncé cette semaine le déclenchement d'une OPA hostile de 3,68 MdGBP (5,34 MdEUR) sur le groupe britannique BPB (CA 2004 : 2,3 MdGBP, capitalisation boursière : 3,7 MdGBP), le leader mondial de la plaque de plâtre. Selon le groupe français, l'offre représente un multiple de 19 fois le bénéfice par action de BPB avant éléments exceptionnels et amortissement des écarts d'acquisition, et un multiple de 10 fois l'excédent brut d'exploitation de l'exercice clos en mars 2005. Saint-Gobain estime que cette acquisition élargira son portefeuille de produits à valeur ajoutée et fera de lui un des premiers acteurs mondiaux dans le secteur à forte croissance de l'aménagement intérieur. Il estime aussi qu'il existe une forte complémentarité entre les deux entités, aussi bien en termes de produits que de présence géographique. BPB a refusé plutôt sèchement cette nouvelle offre, estimant à nouveau qu'elle sous-évaluait substantiellement la position unique de BPB, sa valeur stratégique et ses perspectives de croissance attractives. Conseillée par Rothschild, l'entreprise propose comme alternative la distribution de 350 MGBP à ses actionnaires, sous la forme d'un versement de 70 pence par action, après la clôture de la période d'offre. De plus, le groupe entend proposer au titre de son exercice 2005-2006 clos en mars prochain un dividende annuel de 23 pence par action, soit une augmentation de 44 % par rapport à l'année précédente. De même, la Bourse de Londres n'a pas encore été convaincue par le groupe français, puisque BPB se traitait mercredi à 734 pence au-dessus des 720 pence proposés par Saint-Gobain, qui représentait une prime d’environ 40% sur les trois derniers mois. Le marché parie donc sur une surenchère de Saint-Gobain lui-même, puisque aucun chevalier blanc ne semble intéressé par l'opération. A suivre…
|