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Afin d'obtenir le feu vert des autorités de la concurrence à son OPA sur Aventis (CA 2003 : 16,8 MdEUR, capitalisation boursière : 48 MdEUR), Sanofi-Synthélabo (CA 2003 : 8 MdEUR, capitalisation boursière : 36,7 MdEUR) a annoncé cette semaine qu'il allait céder à GlaxoSmithKline (CA 2003 : 21,4 MdGBP, capitalisation boursière : 66 MdGBP) l'Arixtra (CA 2003 : 24 MEUR) et la Fraxiparine (CA 2003 : 319 MEUR), deux médicaments contre la thrombose, ainsi que l'usine qui les fabrique. Le montant de l'opération, qui est conditionné à la réussite de l'OPA de Sanofi-Synthélabo sur Aventis (qui ne devrait pas avoir lieu avant fin mai voire début juin, du fait des recours juridiques déposés par Aventis), s'éleverait à 453 MEUR en numéraire. Dès l'annonce du lancement de son OPA en janvier, Sanofi avait indiqué qu'il comptait céder Arixtra, Fraxiparine et Notre-Dame-de-Bondeville pour tenter d'obtenir le blanc-seing des autorités de la concurrence européennes et américaines. L'un des médicaments phares d'Aventis étant l'antithrombotique Lovenox, le nouvel ensemble risquait de disposer de positions trop importantes dans ce domaine. Ces cessions seront-elles jugées suffisantes ? Les autorités américaines de la Federal Trade Commission (FTC) doivent prendre leur décision d'ici au 5 mai. De son côté, Bruxelles décidera le 26 avril d'ouvrir ou non une éventuelle enquête approfondie. S'il achète les antithrombotiques de Sanofi-Synthélabo, GlaxoSmithKline se développera dans la cardiologie, dont il était quasi absent, ne possédant pour le moment qu'un petit hypertenseur, le Pritor, et un médicament en phase II de développement (Odiparcil). En manque de nouvelles molécules, le numéro deux mondial a décidé de se lancer à l'assaut de deux nouveaux « marchés », la cardiologie et l'oncologie, par le biais d'acquisitions.
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