Le dernier fabricant de cars en France, Carrier (178 salariés à Alençon), menacé de liquidation, s'est vu accorder lundi un sursis d'une semaine par le tribunal de commerce de la ville, selon la préfecture de l'Orne.
La décision du tribunal sur la demande de liquidation est mise en délibéré au 28 janvier et les repreneurs potentiels ont jusqu'à vendredi pour déposer une offre, a annoncé la préfecture dans un communiqué diffusé avant même la fin de l'audience.
Le tribunal avait placé la société en redressement judiciaire le 4 novembre puis donné aux éventuels repreneurs jusqu'au 17 janvier pour déposer des offres.
Aucun acheteur ne se profilait jusqu'à ce qu'un représentant du groupe tunisien Setcar visite le site vendredi, selon une source proche du dossier.
"Justice pour les salariés qu'ont rien demandé", ont lancé les employés qui ont défilé, avant l'audience, de l'usine au tribunal à grand renfort de tambours et de pétards.
"1962-2014. Mort de Carrier", pouvait-on lire sur un cercueil de carton. "Carrier doit vivre à Alençon", "Fast doit payer", proclamaient des banderoles.
Fast Concept Car est la maison mère de Carrier. Ce groupe vendéen a racheté l'usine ornaise en 2000.
"Fast néfaste", pouvait-on lire sur une autre banderole faisant écho à ceux qui accusent la maison mère d'avoir volontairement plombé sa filiale.
La direction, elle, met en avant des problèmes de productivité.
Carrier affiche 7 millions d'euros de pertes sur deux ans.
"J'ose espérer que le groupe Fast Concept Car n'a pas orchestré cette liquidation. Je me pose la question", avait déclaré le député-maire PS d'Alençon, Joachim Pueyo, dans le quotidien Ouest-France paru le 9 janvier.
Avant d'être en difficulté, l'usine produisait 400 cars et autobus par an.
Selon la CGT, Carrier tournait avec une centaine d'intérimaires en plus de ses 178 salariés.
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