A l'issue de son Conseil d'Administration qui se tenait mardi, Vivendi Universal (CA 2001 : 57,4 MdEUR, capitalisation boursière : 13,2 MdEUR) a refusé "en l'état" l'offre de Vodafone sur ses 44% dans Cegetel, jugeant le prix proposé de 6,77 MdEUR insuffisant au vu des perspectives de croissance du groupe. Sauf dénouement imprévu (remontée de l'offre de Vodafone), VU
devrait donc racheter les parts de BT et/ou de SBC afin de garder le contrôle de Cegetel, ce qui ralentira son programme de désendettement. Deux
grandes options s'offrent désormais au groupe français : (1) racheter les parts de SBC (15% pour 2,6MdEUR) ou de BT (26% pour 4 MdEUR) ou (2) racheter les parts des deux groupes (soit 41% pour 6,6MdEUR). Cette
dernière hypothèse paraît aujourd'hui difficile à réaliser compte tenu du niveau de la dette de Vivendi Universal (autour de 18,5 MdEUR actuellement) et de la liste des actifs facilement cessibles (environ 7,5 MdEUR au
total), les principaux d'entre eux étant Vivendi Environnement (3,6MdEUR), Echostar (1,1MdEUR), Houghton Mifflin (1,5MdEUR), Sithe (0,5MdEUR) et les warrants USAI (0,4MdEUR). Suite à la décision du Tribunal de Commerce de
Paris qui lui a concédé un mois de réflexion supplémentaire sur l'exercice de ses droits de préemption sur les parts de BT et SBC, Vivendi Universal a jusqu'au 10 décembre prochain pour arrêter son choix.