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(CercleFinance.com) - Georges Liberman, PDG de Xiring, revient sur les chiffres publiés cette semaine au titre de l'exercice 2010, livre les perspectives du groupe et fait un point sur l'impact de la situation au Japon.
Cercle Finance: Présentez-nous votre groupe.
Georges Liberman: Xiring est un éditeur de solutions de sécurité pour les transactions électroniques. Ainsi, le groupe fabrique des terminaux et des lecteurs de cartes à puce. Il édite également des solutions logicielles.
Xiring opère dans deux grands domaines. Le premier concerne la Santé et en France l'infrastructure des cartes Vitale, sur lequel Xiring occupe une position de leader, avec 270.000 terminaux installés dans le pays.
Par ailleurs, le groupe intervient sur le marché de l'identité électronique, concernant l'infrastructure permettant la mise en oeuvre des passeports, des cartes d'identité ou encore des permis électroniques.
CF: Quels commentaires apportez-vous sur les résultats annuels, publiés mardi dernier?
GL: Les résultats ont été bien accueillis en Bourse. Soulignons que notre rentabilité s'est améliorée au second semestre, grâce notamment à l'acquisition de Telfix, commercialisant un service de télé-mise à jour des cartes Vitale en France.
Nous avons mis en oeuvre des synergies assez rapidement, ce qui a permis de réduire les coûts.
Désormais, Xiring se concentre sur les activités à plus forte marge et entend se développer dans les services. Ainsi, nous avons significativement augmenté la part dans ce domaine, qui représente en 2010, 44% de notre chiffre d'affaires, contre 18% deux ans plus tôt.
Nos objectifs consistent à se positionner en tant que leader en Europe sur le marché des infrastructures pour les cartes de santé et parmi les trois leaders en matière d'identité électronique, toujours sur le Vieux continent.
CF: Quels seront les moteurs de la croissance en 2011?
GL: Le système de santé français devrait rester dynamique et introduire de nouvelles fonctionnalités, tandis que l'international portera également notre activité, notamment l'Allemagne.
Par ailleurs, des solutions élaborées ou lancées en 2010, telle que la solution de paiement en pharmacie baptisée Paypharma, auront très certainement un impact positif cette année.
A plus long terme, à horizon 2012 ou 2013, le marché de l'identité électronique constituera un moteur de la croissance pour Xiring.
CF: Comptez-vous réaliser des acquisitions?
GL: Dans notre stratégie, il ne s'agit pas d'un passage obligé, mais nous ne fermons aucune porte.
A ce jour, Xiring est capable de gagner des marchés internationaux à partir de la France et l'a prouvé par le passé, au Royaume-Uni ou en Allemagne.
Précisons que si le groupe réalise des opérations de croissance externe en France, l'objectif consistera à acquérir des technologies complémentaires.
En conclusion, je dirai que nous regardons plusieurs dossiers sans que rien n'ait encore été décidé.
CF: Pour finir, la pénurie de composants liée à la situation au Japon inquiète-t-elle Xiring?
GL: Nous n'excluons pas le risque d'être impacté mais nous ne sommes pas inquiets à court terme.
Rappelons tout d'abord que la moitié de l'activité de Xiring repose maintenant sur les services.
En outre, depuis longtemps, nous avons adopté une stratégie prudente concernant les approvisionnements de matériel. En effet, loin d'avoir anticipé la catastrophe au Japon, nous redoutons en permanence les troubles en Asie, notamment sociaux.
Nous avons donc des niveaux de stocks significatifs et refusons de fonctionner en flux tendu.
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